Le réseau de chaleur R-PAS à Strasbourg utilise la “chaleur fatale” des industriels.

Le concept est de récupérer la chaleur des fumées des usines, pour l’injecter dans le réseau urbain, et ainsi économiser des ressources naturelles.

C’est la valorisation d’une chaleur qui partait tout simplement dans l’atmosphère jusqu’à présent.

Une manière innovante en quelque sorte, de lutter contre le gaspillage énergétique…

Chez le papetier Blue Paper au port du Rhin, une unité de récupération de chaleur a été présentée.

L’industriel a dépensé 4 millions d’euros pour récupérer la chaleur de sa production, d’abord pour alimenter son propre réseau, ensuite pour le réseau de chaleur urbain.

Tredi, entreprise spécialisée dans le traitement de déchets, délivre aussi sa chaleur fatale, la chaleur “morte” non utilisée jusqu’à présent.

Pour de nombreux spécialistes, dont l’ADEME, récupérer la chaleur des outils de production est un gîsement important d’énergie décarbonée.

En effet, on n’utilise plus d’énergie fossile pour produire de la chaleur, comme du gaz naturel. 

Mais on réoriente une chaleur déjà existante. Donc on limite les émissions de gaz à effet de serre.

Une ressource importante

R-PAS a investi 40 millions d’euros dans son réseau de chaleur urbain pour connecter les industriels entre autres, et ainsi valoriser cette chaleur fatale.

Fin 2024 la station d’épuration de la Wantzenau sera connectée, et la chaleur des boues brûlées sera chargée dans le réseau.

Selon l’opérateur, et en connectant encore d’autres industries à l’avenir, ce système pourrait éviter le rejet de 90 000 tonnes de CO2 par an à Strasbourg.

En plus de permettre aux clients, aux habitants, d’avoir des factures plus stables grâce à un coût régulé de cette matière première.

Cette énergie renouvelable pourrait chauffer jusqu’à 80 000 équivalents logements.

Vidéo dans notre player.

R-GDS est partenaire de Tchapp.

 

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