Une pâtisserie japonaise va ouvrir en septembre dans le quartier de la Krutenau à Strasbourg : Usagiya

La maison du lapin… L’Alsacienne Charlotte Caspar, qui a imaginé ce concept, aime bien cet animal. Au point de se l’être tatoué, durant ses années à Tokyo.

Elle y a passé dix ans. Des années importantes pour la jeune femme, puisqu’elle y a trouvé sa voie : la pâtisserie japonaise.

C’est pour moi la plus belle chose au monde, le summum. Il n’y a rien de plus précis et beau.

Le trip de Charlotte au pays du Soleil Levant ressemble à une histoire qu’on raconte aux enfants, pour prouver que tout est possible : “si, tu peux réaliser ton rêve”.

Pour la faire courte : Charlotte vivait à Rosheim à l’époque. Vie classique, un poil ennuyeuse, elle aimait les dessins animés japonais, et voulait découvrir ce pays. 

Je ne parlais pas japonais, j’y suis allé quand même. Ici je ne savais pas trop quoi faire. Le choc au Japon : j’ai découvert la pâtisserie de Tokyo. C’est beau, de véritables bijoux, surtout pour le Jōnamagashi, dédié aux cérémonies du thé. J’ai voulu apprendre, et j’ai intégré une école. Je savais que ma vie sera consacrée à ça. 

Des années durant, Charlotte a travaillé pour de prestigieuses maisons. À peaufiner encore et encore les gestes, les méthodes.

Oui, tu peux dire que ce sont des rituels. Derrière ces pâtisseries il y a l’histoire du Japon, une culture si riche. C’est de l’art, pas juste de la cuisine.

À Tokyo, c’est la petite française qui fabrique des pâtisseries ancestrales. Charlotte est connue, et intéresse même les médias.

Retour en France 2019 (très douloureux...). Pendant les confinements successifs de 2020, elle a voulu lancer sa pâtisserie, afin de promouvoir les desserts de ce pays qu’elle aime tant. 

Mochi

Usagiya participe pour le moment à des événements, des salons, des foires.

La boutique est itinérante, mais tout est préparé pour le moment dans un atelier installé à Marmoutier.

L’une de ses spécialités : le mochi. Hyper connu, la petite boule déferle en Europe depuis quelques temps.

Il faut maîtriser la technique du façonnage de boules d’Anko, puis celle où tu recouvres cette boule d’une pâte. 

Anko : pâte de haricot. Ah oui, il faut préciser que la pâtisserie japonaise, c’est très essentiellement du haricot et de la pâte de riz. 

Pas de lait, pas de crème, pas matières grasses, peu de sucre. Tu as plusieurs sortes, et des textures incroyables. 

Au lancement d’Usagiya à Strasbourg en septembre, elle proposera tout d’abord le mochi, et d’autres déclinaisons. 

Et progressivement, je veux aller bien plus loin et présenter des pâtisseries qui sont des bijoux, des bouchées extraordinaires. Mais il faut de nombreuses heures de travail. 

Certains ingrédients viennent du Japon. Certaines machines également. Ses recettes sont rédigées dans un carnet en japonais. 

Quand vous lui parlez du Japon, les larmes arrivent vite. 

Partir de là-bas a été très très dur. J’étais chez moi, c’est un pays pour moi. Je suis introvertie, j’ai des difficultés à vivre avec du monde. Alors la culture japonaise est parfaite. 

Charlotte y retournera un jour. Avant, elle s’est donnée pour mission de faire découvrir cette culture et quelques spécialités, avec le tour de main made in Tokyo.

Portrait en vidéo sur Tchapp.

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