Monsanto a gagné. Le Conseil d’Etat annule l’interdiction de commercialiser le maïs transgénique Mon 810.

Mars 2014, le ministère de l’agriculture prend un arrêté pour interdire ce maïs génétiquement modifié. Pendant des années, de nombreuses associations étaient mobilisées contre cette culture, dont Alsace Nature (itv à suivre). Les écologistes alsaciens mettaient en avant, entre autres dangers, des menaces sur la qualité des pollens et du miel. C’était sans compter sur le lobby des producteurs de maïs…

Dangers ? Quels dangers ?

Le Conseil d’Etat a utilisé un avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments qui indique que les “risques d’atteintes à certaines espèces peuvent être maitrisés et que les études scientifiques ne permettent pas d’établir avec certitude un risque plus grand en utilisant le MON 810”. Il n’y aurait donc pas “de mise en péril de la santé humaine”.

Il est toutefois peu probable de voir du Monsanto 810 dans les prochaines semaines en France, puisque le pays maintient l’interdiction d’usage de cette semence par d’autres textes législatifs. Mais c’est tout de même un sacré revers pour le ministère de l’agriculture et les défenseurs de l’environnement qui mettent justement en avant la dangerosité de ce maïs.

Alsace Nature

Tchapp a contacté Stéphane Giraud, le directeur d’Alsace Nature.

Votre sentiment ?

On inverses les preuves. Il n’y a pas d’études qui prouvent que le MON 810 est plus dangereux (et encore, nous avons de sérieux doutes), mais il n’y a pas d’études qui prouvent qu’il n’est pas dangereux ! Nous n’appliquons pas le principe de précaution.

Des craintes de voir le MON 810 dans les champs ?

Ce qui est sûr, c’est que nous n’allons pas vers un autre type d’agriculture, vers des solutions alternatives. Il y a de plus en plus de fermes usines. Il faut que le gouvernement persiste dans son interdiction du maïs OGM. Nous pensons qu’il va y avoir de plus en plus de pression de la part des lobbys (céréaliers).

Et en Alsace ?

À ce jour, nous savons que la filière maïs n’utilise pas d’OGM dans la région. C’est une démarche différente du sud-ouest de la France par exemple, qui réclame le MON 810. En Alsace, les maïsiculteurs défendent un produit de qualité, ‘conventionnel’. Mais pour combien de temps ? 

Réactions

José Bové, député européen, ne semble pas vraiment inquiet. Il tweet :

https://twitter.com/josebove/status/720964676620849152

Même esprit chez Ségolène Royal, la ministre de l’écologie.

https://twitter.com/RoyalSegolene/status/720964443698556928

Il y a les moqueurs…

https://twitter.com/rvjarry/status/720969555171000320

https://twitter.com/HibouChouGenou/status/720972349508620293

Les inquiets…

https://twitter.com/LnA_Val/status/720986878263083009

Et il y a les activistes alsaciens qui mélangent maïs transgénique et traité transatlantique :

https://twitter.com/brunodalpra67/status/720990285317148672

Qu'avez-vous pensé de cet article ?

Vous avez déjà donné votre avis.

J'aime 0
Indifférent 0
J'aime pas 2