L’eau du robinet de Saint-Louis et son agglomération dans le Haut-Rhin, est interdite à la consommation pour les personnes fragiles. 

Pour les personnes âgées, malades, enfants, femmes enceintes, il n’est plus possible de boire l’eau de Saint-Louis, trop polluée aux PFAS, ces fameux polluants éternels. 

Il s’agit de substances chimiques, essentiellement industrielles, qui polluent l’environnement et persistent dans le temps. 

Un arrêté préfectoral interdit depuis lundi 5 mai la consommation de l’eau courante dans ce secteur.

Depuis plusieurs mois, des pollutions aux PFAS avaient été détectées dans les puits de captage. 

De récentes mesures ont montré des taux de polluants éternels jusqu’à quatre fois plus élevé que les normes européennes. 

3000 personnes dans la région de Saint-Louis seraient concernées par cette interdiction.

Comment ? 

Cette pollution proviendrait de la mousse anti-incendie utilisée par les pompiers de l’aéroport de Bâle-Mulhouse depuis des décennies. 

Lors de chaque entrainement ou pour chaque intervention, cette mousse inonde les pistes, puis s’écoule dans les sols. 

Polluant au final la nappe phréatique. 

Solutions ? 

Trois centrales de dépollution au charbon actif vont voir le jour d’ici à fin 2027, à Hésingues, Bartenheim et Saint-Louis.

En attendant et dans les prochains mois, des unités mobiles de dépollution seront déployées.

Coût des opérations : 20 millions d’euros. 

Des compensations financières pour les particuliers qui doivent acheter de l’eau en bouteille sont également mises en place jusqu’en décembre. 

Qui va payer ?

La communauté d’agglomération de Saint-Louis se tourne vers l’État et l’Euroairport de Bâle-Mulhouse, au nom entre autres, “d’une responsabilité morale et environnementale”.